Sélection cinéma : Messiaen & Stravinsky
Robin Broos a sélectionné quelques perles cinématographiques qui explorent la puissance de la tradition, la quête d’identité et le réconfort que peuvent offrir les rituels
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La musique coulait dans ses veines : sa mère, Raissa Myshetskaya, était mezzo-soprano à l’Opéra-Comique et son père, Ernest Boulanger, était professeur de chant au Conservatoire de Paris, violoncelliste à la Chapelle royale et a remporté le prix de Rome à l’âge de 19 ans. Sa sœur Nadia était célèbre en tant que pédagogue : des sommités telles que Leonard Bernstein, Darius Milhaud et Philip Glass ont été ses élèves.
En 1913, Lili Boulanger a été la première femme à remporter le prix de Rome pour sa cantate Faust et Hélène, avec 31 voix sur 36. Claude Debussy lui-même a exprimé son admiration : « Lili Boulanger [...] n’a que 19 ans, mais son expérience dans le domaine technique de la composition est bien plus grande. »
Lili Boulanger était de santé fragile : à l’âge de 2 ans, elle a contracté une bronchopneumonie qui a affecté son système immunitaire. Elle souffrait également de la maladie de Crohn. Tout cela la fatiguait énormément et elle devait souvent rester alitée. Mais grâce à sa persévérance et à sa curiosité, elle est parvenue à produire une œuvre considérable en l’espace de dix ans seulement, avec, outre quelques œuvres de musique de chambre, des compositions de grande envergure pour chœur et/ou orchestre. Sa composition la plus connue reste Pie Jesu, dictée à sa sœur Nadia sur son lit de mort.
En 1916, elle a rencontré le dramaturge Maurice Maeterlinck et lui a demandé l’autorisation d’utiliser sa pièce La princesse Maleine pour en faire un opéra. Maeterlinck la lui a donnée, mais la mort précoce de Lili l’a empêchée d’achever l’œuvre.
Lili Boulanger était également engagée sur le plan social. Avec sa sœur et quelques amis, elle a fondé, pendant la Première Guerre mondiale, le Comité franco-américain du Conservatoire national de musique et de déclamation. Grâce à ce réseau, ils soutenaient les musiciens qui devaient partir au front en distribuant des lettres, de la nourriture, des vêtements et de l’argent, et même un journal musical. Maurice Ravel entre autres a reçu des colis de soutien de l’organisation.
Lili avait un faible pour le chiffre 13 : son nom était composé de treize lettres ; ses initiales, LB, placées au recto de ses ouvrages publiés, ressemblaient à ce chiffre, et pour son cycle de chansons Clairières dans le ciel, elle a choisi treize poèmes de Francis Jammes.
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De la mystique contemplative de Messiaen aux prières bouddhistes de Boulanger, en passant par les psaumes classiques de Stravinsky, tous ces innovateurs audacieux utilisent la voix comme catalyseur dans la quête universelle de sens et de paix intérieure. Avec : Vlaams Radiokoor & Ilan Volkov.
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