Brussels Philharmonic | pre-concert performance art

pre-concert performance art

Pour le concert Le Sacre du printemps (le 22 mars à Flagey), notre percussionniste Titus Franken apportera une couche supplémentaire d’intensité rythmique : une bande sonore composée d'une explosion de sons manipulés, couplée à une chorégraphie méticuleusement précise. Dans l’heure précédant le concert, Titus présentera Aphasia de Mark Applebaum sous forme d’une performance en boucle.

« Aphasia est une œuvre exigeante et théâtrale, à l'origine écrite pour voix et bande son. Elle est souvent interprétée par des percussionnistes, car le timing des mouvements demande une précision absolue. C’est là toute la beauté des percussions : une famille d’instruments incroyablement diversifiée qui dépasse les frontières de la musique classique. »

Venez découvrir cette performance exceptionnelle en direct le samedi 22 mars à Flagey (trois sessions à partir de 19h00).

Le Sacre & Amériques · 22.03.2025 · Flagey

Igor Stravinsky a ouvert la voie avec Le Sacre. Un simple hautbois lance l’introduction, et peu à peu l’orchestre monte en puissance jusqu’au moment où, tout à coup — PAF ! BOUM ! — les rythmes éclatent dans une pulsation sauvage et hypnotique qui vous pousse à bouger. Edgar Varèse a ensuite intensifié les choses avec Amériques, une véritable prouesse percussive pour un orchestre gigantesque, comptant 14 percussionnistes. Le duo de chefs d'orchestre Ilan Volkov et Tom De Cock, créateur au Concertgebouw et percussionniste lui-même, s'emparent chacun de l'une de ces œuvres fraternelles.

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Avec Aphasia, je pense toujours à ce moment où l’on est au lit, prêt à s’endormir, et où les pensées les plus imprévisibles surgissent. Cela peut aller des questions les plus banales, comme « Est-ce que j’ai bien fermé la porte ? » ou « J’aimerais bien essayer de jouer aux fléchettes un jour », aux grandes interrogations existentielles. Cette idée m’est venue en découvrant les dernières pages de l’œuvre, où les chiffres s’additionnent jusqu’à 99. Cela donne l’impression de compter les moutons jusqu’à la fin de la pièce. En parallèle à ce décompte sur la bande sonore, il y a un « geste de rejet » qui, pour moi, symbolise l’effort de mettre ces pensées de côté, jusqu’à ce que, finalement, le sommeil prenne le dessus.

Titus Franken