Nous commencerons par la Troisième Symphonie de Mahler, poursuivant notre voyage entamé avec la Cinquième et la Première. La Troisième Symphonie est l’une des œuvres issues de sa période dite du « Wunderhorn », basées sur ses merveilleuses mises en musique des poèmes populaires allemands du recueil Des Knaben Wunderhorn. Composée de six mouvements, dont chacun portait à l’origine un titre relatif à la nature, à l’humanité ou à l’amour, c’est l’une de ses plus longues symphonies. Mahler était profondément attaché à la nature et c’est elle qui nous parle à travers cette musique. L’œuvre est romantique et ambitieuse et marque un grand pas en avant pour Mahler en tant que compositeur de symphonies.
27.09.2024 DESINGEL ANTWERPEN
28.09.2024 FLAGEY BRUSSEL
05.10.2024 FLAGEY BRUSSEL
Nous donnerons également deux concerts consacrés à Schoenberg, le représentant de la génération après celle de Mahler. Il est très intéressant d’observer l’évolution du langage musical dans son travail. Schoenberg est connu pour être un compositeur difficile d’accès, mais les pièces que nous jouerons se situent à la frontière entre romantisme et modernité. Ainsi, le mélodrame Pierrot Lunaire est écrit pour petit orchestre et voix en « chant parlé » (Sprechgesang). Basée sur 21 poèmes du poète symboliste belge Albert Giraud, l’œuvre, tantôt belle, tantôt grotesque, tantôt les deux à la fois, invite à une expérience unique : vous serez surpris !
Nous jouerons également sa Symphonie de chambre no 1, qui fait partie du programme du célèbre « Skandalkonzert » de 1913, dirigé par Schoenberg lui-même, qui voit le public, choqué par la radicalité de la musique, se révolter pendant le concert. L’œuvre est interprétée par un petit orchestre, ce qui permet d’entendre tous les détails et de se sentir particulièrement proche de la musique. Cette musique atonale jouée de cette manière sonne très belle à nos oreilles, surtout aujourd’hui, un siècle après sa composition, alors que nos perceptions ont changé.
10.10.2024 FLAGEY BRUSSEL - SHADES OF SCHÖNBERG
12.10.2024 FLAGEY BRUSSEL - SCHÖNBERG: PIERROT LUNAIRE
Pourquoi Milhaud intitule-t-il son œuvre La création du monde ? Il l’écrit après avoir entendu du jazz authentique pour la première fois à Harlem en 1922, ce qui lui donne accès à un monde fascinant et entièrement nouveau. Par ailleurs, l’œuvre est basée sur la mythologie africaine de la création du monde. D’une durée d’environ quinze minutes, elle est truffée d’éléments de jazz et de percussions, divertissante du début à la fin.
Nous jouerons à cette même occasion Also sprach Zarathustra de Richard Strauss, qui présente une autre idée de la naissance du monde et de l’humanité. L’œuvre s’ouvre avec les trompettes, qui décrivent le début de la vie humaine à travers les périodes difficiles et les moments oniriques jusqu’au rêve final : la mort. C’est une œuvre très réconfortante.
Relatos de Martin Matalon est une création de notre temps, avec des vagues de dissonances qui sonnent de très belle manière. Ce concerto pour orchestre décrit trois visions très différentes de la création de la vie.
14.12.2024 FLAGEY BRUSSEL
15.12.2024 FLAGEY BRUSSEL - MATINEE: ALSO SPRACH ZARATHUSTRA
Au dernier concert de la saison, nous présenterons un programme russe avec Rachmaninov, Scriabine et Prokofiev. C’est la série de tableaux éponyme d’Arnold Böcklin qui inspira Rachmaninov pour la composition de L’Île des morts. Le compositeur vécut au XXe siècle, mais sa musique est tournée vers le passé.
Scriabine et Rachmaninov étudièrent en même temps au Conservatoire de Moscou et eurent le même professeur de piano, mais tous deux prirent finalement des directions très différentes. Comme le suggère le titre Le poème de l’extase, Scriabine était le poète de l’extase, non seulement sexuelle, mais aussi intellectuelle.
Si Rachmaninov regarde vers le passé, Prokofiev, son contemporain, regarde vers l’avenir. Il maîtrisait la musique de notre époque, mais avec intelligence et douceur. Même lorsqu’elle recourt aux harmonies modernes, sa musique reste émouvante et élégante.
19.12.2024 DE BIJLOKE GENT
20.12.2024 FLAGEY BRUSSEL
Kazushi Ono franchit une nouvelle étape – disons un pas de géant – dans son voyage avec Gustav Mahler. Avec le Brussels Philharmonic, le Vlaams Radiokoor, l’Octopus Kamerkoor et le choeur d’enfants de l’Opera Ballet Vlaanderen réunis sur scène, il y aura du monde ! Notre directeur musical guide toutefois chacun de manière experte à travers cette partition fascinante.
Même après un siècle et demi, le nom d’Arnold Schönberg continue à susciter la crainte. Heureusement, le festival Aimez-vous Schönberg organisé en son honneur devrait aider à s’en défaire ! Parce que si l’on associe surtout l’homme à sa technique dodécaphonique parfois un peu abstraite, il existe néanmoins un répertoire d’une grande richesse que l’on n’entend que rarement, parce que le dodécaphonisme lui colle à la peau. En réalité, le jeune compositeur pouvait tout aussi bien s’inspirer du romantisme et des courants artistiques de son époque. C’est pourquoi cet événement, avec Pierrot lunaire et Verklärte Nacht, est consacré à ses liens avec le symbolisme ... et donc aussi avec Claude Debussy.
« Le mélodrame Pierrot lunaire est écrit pour petit orchestre et voix en « chant parlé » (Sprechgesang). Basée sur 21 poèmes du poète symboliste belge Albert Giraud, l’œuvre, tantôt belle, tantôt grotesque, tantôt les deux à la fois, invite à une expérience unique : vous serez surpris ! » – Kazushi Ono
Une soirée d’une puissance primitive. La partition du ballet La Création du monde de Darius Milhaud s’habille des atours du jazz new-yorkais. Quant à Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss, l’oeuvre est devenue, grâce à Stanley Kubrick, la bande-son de la conscience humaine. Le Brussels Philharmonic parle également de sa propre histoire : avec l’Orchestre National de France, nous avons commandé Relatos, un concerto pour orchestre, au compositeur argentin Martin Matalon.
Une journée d’une puissance primitive. La partition du ballet La Création du monde de Darius Milhaud s’habille des atours du jazz new-yorkais. Quant à Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss, l’oeuvre est devenue, grâce à Stanley Kubrick, la bande-son de la conscience humaine.
Alexandre Scriabine, Sergueï Rachmaninov et Sergueï Prokofiev : la musique de ces trois compatriotes contemporains était aussi différente que leurs univers de vie étaient proches.