Ordre et chaos, puissance céleste et énergie créatrice

Le compositeur Geoffrey Gordon nous parle de son nouveau concerto pour harpe, Eolian

C’est une rencontre avec la harpiste Eline Groslot qui a donné naissance à l’idée d’un concerto pour harpe. Depuis, l’œuvre est achevée et Eline la présentera pour la première fois le 28 octobre 2022 à Flagey.... Quel défi a représenté la composition d’un concerto pour harpe ?

Ça a été un défi de traiter la harpe comme un instrument solo. C’est un instrument fantastique, avec énormément de possibilités, capable de moments très doux et de passages explosifs. Travailler avec une musicienne virtuose comme Eline Groslot m’a permis d’utiliser tout ce qui me venait à l’esprit, ce qui est particulièrement libérateur.

Où avez-vous puisé votre inspiration ?

Pour trouver l’inspiration, il n’y a rien de mieux que les paroles de Samuel Taylor Colerdige : elles sont magiques. J’ai toujours énormément apprécié son travail, et je considère le fait de pouvoir prendre le temps de fréquenter des chefs-d’œuvre aussi extraordinaires comme l’un des grands privilèges de mon métier.

Comment décririez-vous votre musique, en trois mots ?

C’est toujours une question difficile... Mais s’il le faut : expressive, expressive, expressive.

Vous avez des liens avec les États-Unis et le Royaume-Uni. Ces cultures ont-elles influencé votre musique ?

Je suis convaincu qu’elles m’ont fait découvrir le monde d’une manière différente, et m’ont permis de trouver ma place aussi, un pied de chaque côté de l’Atlantique. J’ai grandi aux États-Unis, mais j’aime beaucoup la Grande-Bretagne. Je dirais que mes meilleures œuvres ont un lien évident avec l’Europe et le Royaume-Uni en particulier, et j’en suis fier.

Pouvez-vous nous expliquer d’où viennent cette magie et cette énergie particulières dans votre travail ?

C’est un secret ! Même pour moi... Je pense qu’il est préférable de ne pas chercher la source de cette magie. Je l’accepte comme un cadeau, et je continue à écrire. C’est mon projet, en tout cas !