De Reggae au Concerto pour Timbales
Wim et moi étions de très bons amis. Nous nous sommes rencontrés à l’époque où nous étions tous les deux étudiants au conservatoire. Chaque année, nous allions ensemble à Reggae Geel. La dernière fois que nous y sommes allés, nous avons parlé de religion. Cela le fascinait : de l’Islam au Bouddhisme, en passant par le Christianisme et les religions africaines. Qu’il ait choisi une structure religieuse pour son Concerto pour Timbales ne m’a donc pas surpris. Le Concerto pour Timbales est composé de cinq mouvements : Air, Eau, Terre, Feu et Éther. Chacun de ces mouvements est à son tour divisé en cinq parties : Prayer, Lamentation, Meditation, Contemplation et Ecstasy.
Nous interpréterons le Concerto pour Timbales de Wim sous la direction de Giancarlo Guerrero. Avec Guerrero et le Brussels Philharmonic, j’avais déjà joué une autre œuvre de Wim : Groove!. Alors, quand le Concerto pour Timbales a été évoqué, Guerrero a immédiatement répondu : « That’s mine. »
Percussion power
Ce n’est pas une œuvre facile à jouer, le concerto exige une grande variété de styles de jeu. Mais la partie des timbales est tout simplement phénoménale. En matière d’écriture pour timbales, je n’ai encore rencontré personne qui égale Wim. Mettre les timbales en avant sans tomber dans le sensationnel, tout en restant authentique, est un défi. Wim le relève avec brio. Son assistant de longue date, Diederik Glorieux, a finalisé la partition dans l’esprit de Wim. Il n’y a rien dans la partition qui ne soit pas « Henderickx-proof. »
En plus des timbales, je jouerai également d’autres instruments, comme le daf et le tombak, des percussions moyen-orientales. Ces instruments ajoutent une toute nouvelle couleur sonore et font référence à Wim, qui les jouait lui-même dans ses compositions. Pendant le concert, je jouerai même sur le daf personnel de Wim.