« Mon « son » idéal est un son qui s’élève comme une cathédrale monumentale : imposante, mais riche en détails raffinés. Pour obtenir un son qui occupe l’espace, il faut une base solide et fiable, des murs robustes parfaitement construits et de multiples couches de son empreint de densité. C’est cette architecture totale que je cherche à obtenir quand je travaille avec un orchestre. »
« Chez moi, je m’installe au piano et je tente de me connecter avec le compositeur. Je recherche la source de ses idées, la manière dont elles peuvent être traduites, et je m’appuie sur ces éléments lorsque j’arrive aux répétitions, en suivant le journal de bord de ces conversations intérieures avec les compositeurs. »
« Il me semble très important de programmer de la musique de notre époque. Ce que j’aime, c’est mélanger en début ou en deuxième partie de concert des œuvres connues des XVIIIe et XIXe siècles et des œuvres nouvelles. Réunir un répertoire de périodes diverses permet au public d’identifier plus facilement les différences et donc de mieux comprendre chaque pièce. »
« La combinaison de compositeurs ouvre les oreilles : c’est ce que j’appelle « l’art de la relativité ». Le public a beau connaître la musique de Mozart, il la découvre sous un autre angle lorsqu’elle est jouée en regard de Brahms ou de Messiaen. De la même manière que, après avoir entendu une œuvre contemporaine, Le sacre du printemps de Stravinsky passerait presque pour une œuvre classique. »