Superman est l'ultime super-héros, et le compositeur John Williams capte parfaitement cet esprit avec une marche héroïque comme thème principal. Il adoptera une approche similaire pour Star Wars (1977) et Indiana Jones (1981). « Ce n’est pas une période que l’on associe souvent aux marches, mais j’aime en écrire. Une bonne marche fait monter l’adrénaline, et il faudrait un musicologue ou un sociologue astucieux, ou les deux, pour expliquer pourquoi. »
La bande originale est emblématique et profondément influente, capturant l’atmosphère sombre et gothique de Gotham City. Contrairement au thème héroïque de Superman, celui de Batman explore la complexité du personnage. Tim Burton a demandé à Danny Elfman de s’éloigner du style de la série télévisée. « Tim voulait un film sombre avec une profondeur théâtrale. Les émotions devaient être plus riches, plus complexes que dans tout autre film tiré de comics. Ma musique devait refléter cela. »
Dans Braveheart, James Horner intègre des sonorités typiquement écossaises. Cependant, un détail fait grincer des dents : les cornemuses écossaises que l’on croit entendre sont en réalité des Uilleann pipes irlandaises, qui fonctionnent sans souffler dedans. Pour les Écossais, un véritable sacrilège !
À la fin du XIXe siècle, l'abbé Adolf Daens combat les conditions de travail inhumaines dans les filatures d’Aalst, en Flandre. La bande-son, composé par Dirk Brossé—chef invité régulier du Brussels Philharmonic—a marqué un tournant dans sa carrière. Il décrit cette œuvre comme sa « première composition mature ». Le film, couronné de succès, a même été nommé aux Oscars. « Nous sommes tous partis à Los Angeles pour la nomination. C’était un moment marquant pour un jeune trentenaire qui rêvait d’Hollywood. »
Les Indestructibles est en réalité un anti-film de super-héros, où ces derniers doivent cacher leurs pouvoirs. Le compositeur Michael Giacchino s’est inspiré des légendes des années 50 et 60—John Barry, Henry Mancini, et Jerry Goldsmith—pour sa bande-son. « Brad Bird voulait l’énergie orchestrale jazz des vieux films de Bond et de La Panthère rose, avec une ambiance big band. Mon travail consistait à éviter que cela ressemble à une parodie. »
Qui a dit que les héros devaient être des hommes ? Avec Rebelle, Pixar casse les codes. La princesse Merida ne cherche pas de prince et refuse les traditions—elle veut juste devenir une grande archère. Contrairement à Braveheart, la musique de Rebelle est signée par un Écossais, Patrick Doyle, qui a utilisé des instruments locaux rares, comme le bodhrán. Une tournée de concerts a même dû être annulée—il n’y avait pas assez de musiciens maîtrisant ces instruments !
Le nouveau Concerto pour timbales du compositeur Belge Wim Henderickx est présenté aux côtés de la 3e Symphonie de Beethoven, une symphonie que Wim adorait et dont il tirait une inspiration durable.