- Kazushi Ono chef d'orchestre
- Stefan Dohr cor
« La réponse d’un artiste soviétique à une critique justifiée » : tel était le soustitre dont Chostakovitch avait gratifié sa Symphonie n° 5. Une oeuvre où tout n’est que ambiguïté : l’ordre qui devient désordre, la joie qui s’étouffe, l’harmonie qui se fait stridente. Rien, en fait, auquel le ré ...
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« La réponse d’un artiste soviétique à une critique justifiée » : tel était le soustitre dont Chostakovitch avait gratifié sa Symphonie n° 5. Une oeuvre où tout n’est que ambiguïté : l’ordre qui devient désordre, la joie qui s’étouffe, l’harmonie qui se fait stridente. Rien, en fait, auquel le régime puisse trouver à redire, même si Chostakovitch y traduit en musique l’oppression de son peuple.
Dès les premières notes, la Symphonie n° 5 de Dmitri Chostakovitch vous saisit à la gorge. A travers des cordes poignantes, des timbales épiques et des cuivres ironiquement joyeux, le compositeur lutte avec sa position sous le dictateur Staline.
WIDMANN : HORNKONZERT
Comme chez Chostakovitch, les cuivres prennent la vedette chez Jörg Widmann : il fait du cor la star incontestée de son nouveau Hornkonzert, une co-commande du Brussels Philharmonic.
Pendant sept mouvements, le soliste Stefan Dohr (premier cor de l’Orchestre philharmonique de Berlin) dévoile toutes les facettes de son instrument : parfois espiègle avec son côté fanfare, mais aussi féerique, rêveur, fluide ou glaçant. Une variété étonnante de sons qu’on peine à croire possibles – grâce à la curiosité inventive de Widmann pour les possibilités de l’instrument.