- Boris Giltburg piano
- Giancarlo Guerrero chef d'orchestre
The American Years. Le jazz, le blues et le swing rencontrent les structures classiques et le romantisme à l’état pur : Rachmaninov et Gershwin dans les années folles. ----- Rachmaninov ne se sentirait jamais ...
[lire la suite]
The American Years. Le jazz, le blues et le swing rencontrent les structures classiques et le romantisme à l’état pur : Rachmaninov et Gershwin dans les années folles.
-----
Rachmaninov ne se sentirait jamais vraiment chez lui en Amérique, où il s’était réfugié après la Révolution russe. Son style romantique y était considéré comme démodé, et les nouvelles tendances autour du jazz, du blues et du swing ne lui plaisaient pas. Il se concentra alors sur sa carrière de pianiste et ne composa plus que très peu : « En quittant la Russie, j’ai laissé derrière moi mon envie de composer. En perdant mon pays, je me suis un peu perdu moi-même... »
Le Quatrième Concerto pour piano de Rachmaninov témoigne de cette lutte et de cette recherche d’identité musicale. Pour aucune autre œuvre il ne travailla aussi longtemps et aussi intensément, à aucune autre il n’apporta autant de corrections. Ce concerto reste fidèle à son style romantique caractéristique, mais on peut également y entendre l’influence américaine du jazz et du blues, ainsi que des cadences et des boucles modernes. En écoutant attentivement, on percevra également l’ombre de la Rhapsodie sur un thème de Paganini, plus tardive.
George Gershwin n’avait aucune difficulté à mélanger les genres musicaux. Le succès de sa carrière à Broadway encouragea sa fascination pour les compositeurs modernes tels que Schoenberg et Stravinsky et lui donna l’envie de faire la synthèse de ces deux univers. Le léger poème symphonique An American in Paris en est la parfaite illustration.