- Bart Van Reyn chef d'orchestre
- Vlaams Radiokoor
- Frank Braley piano
Le Requiem et la Grande Messe en ut mineur de Mozart partagent le statut d’œuvre inachevée, s’accompagnent tous deux d’énigmes et de mystère et présentent aussi ces émotions profondes et personnelles que seul le compositeur pouvait mettre en notes. ...
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Le Requiem et la Grande Messe en ut mineur de Mozart partagent le statut d’œuvre inachevée, s’accompagnent tous deux d’énigmes et de mystère et présentent aussi ces émotions profondes et personnelles que seul le compositeur pouvait mettre en notes.
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Après son mariage avec Constance, Mozart écrivit à son père en 1783 : « J’ai fait une promesse et j’espère la tenir. » Cette promesse consistait vraisemblablement à composer une messe – une mission assez ambitieuse qu’il s’était donnée et qu’il n’achèverait jamais. Ce que Mozart composa néanmoins s’écarte considérablement de ce que l’on trouvait couramment alors dans la musique d’église : l’approche et la partition sont inhabituellement grandioses, les moments sombres sont entrecoupés de passages enjoués, tantôt avec tout l’orchestre, tantôt avec un plus petit ensemble.
Ces sonorités particulières sont probablement dues à la grande admiration que Mozart vouait aux anciens maîtres comme Bach et Haendel, alors pourtant considérés comme démodés. Il s’inspira pour sa messe de leurs techniques typiquement baroques, écrivant des fugues et des doubles chœurs. Son amour pour Constance l’inspira certainement également : pour permettre à sa femme d’y briller, il intégra dans la messe certains des plus beaux solos pour soprano qu’il écrivit jamais.
Ce n’est qu’au début du XXe siècle que la reconstruction de ce chef-d’œuvre fut entamée, et même si, comme pour le Requiem, les avis divergent à son sujet, ce qui demeure marque le triomphe de la puissance créatrice humaine.