- Kazushi Ono chef d'orchestre
Une journée d’une puissance primitive. La partition du ballet La Création du monde de Darius Milhaud s’habille des atours du jazz new-yorkais. Quant à Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss, l’oeuvre est devenue, grâce à Stanley Kubrick, la bande-son de la conscience humaine. ...
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Une journée d’une puissance primitive. La partition du ballet La Création du monde de Darius Milhaud s’habille des atours du jazz new-yorkais. Quant à Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss, l’oeuvre est devenue, grâce à Stanley Kubrick, la bande-son de la conscience humaine.
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Ainsi parlait Zarathoustra de Strauss est entré dans notre mémoire collective grâce à l’ouverture spectaculaire du film 2001 : L’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick. Strauss lui-même a décrit son œuvre en ces termes : « Premier mouvement : le soleil se lève. L’homme ressent la puissance divine. »
Strauss avait un don unique pour créer des débuts à couper le souffle. Fermez les yeux en écoutant, et vous ressentirez les premiers rayons du soleil émerger à l’horizon. Cette magie se prolonge tout au long de la composition. Le poème symphonique nous guide à travers les émotions variées du prophète Zarathoustra – de la quête spirituelle à la passion ardente, en passant par le doute et la lutte pour la sagesse et la connaissance, sans oublier les moments de danse et de joie
le roi du poème symphonique
Richard Strauss est le roi du poème symphonique, un genre dans lequel les compositeurs tentent de traduire en notes une source non musicale. Ainsi, il écrit Aus Italien après un voyage dans la Péninsule, et une journée en haute montagne inspire sa Symphonie alpestre.
La plupart du temps, cependant, le compositeur puise dans la littérature – les combats de moulins à vent de Don Quichotte, les intrigues de Till Eulenspiegel ou le drame Shakespearien de Macbeth. Son plus grand défi est sans aucun doute Ainsi parlait Zarathoustra : comment traduire en musique la philosophie de Friedrich Nietzsche ? Avec l’accord de do tonitruant bien connu de la section des cuivres avec lequel s’ouvre la pièce.