- Ilan Volkov chef d'orchestre
- Vlaams Radiokoor
- Lawrence Power alto
Un mélange intriguant de trouvailles insolites : avec des comptines absurdes de Leoš Janáček, la première mondiale du tout nouveau Concerto pour alto de Cassandra Miller, et Le Mandarin miraculeux de Béla Bartók. ----- « C’était pour rire », ...
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Un mélange intriguant de trouvailles insolites : avec des comptines absurdes de Leoš Janáček, la première mondiale du tout nouveau Concerto pour alto de Cassandra Miller, et Le Mandarin miraculeux de Béla Bartók.
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« C’était pour rire », dit Leoš Janáček à propos de Říkadla, une extraordinaire musique chorale pleine d’histoires absurdes (que dites-vous d’une betterave sur pieds ou d’une femme qui cuit dans la soupe ?), d’inventions décalées et d’idées excentriques. Un fascinant mélange de musique folklorique et d’expressionnisme qui fera naître des sourires sur les visages.
Le tout récent Concerto pour alto de Cassandra Miller fera néanmoins s’effacer ces sourires. Inspirée d’une complainte traditionnelle grecque, l’œuvre est « un lent mélange de couleurs, un vaste espace de silence dans lequel le public peut demeurer ». Pour avoir déjà travaillé avec elle, le soliste Lawrence Power connaît la façon dont la compositrice transforme l’expérience en musique.
« Si j’y arrive, ce sera une musique infernale », dit Béla Bartók à sa femme en composant le ballet Le Mandarin merveilleux. Le scandale que causa la création en 1926 lui donna raison : le livret de Menyhért Lengyel (particulièrement violent, au thème sombre et érotique) et la musique s’écartaient considérablement de la norme. Les harmonies, la façon dont il joue avec le rythme, l’orchestration bouillonnante : jamais Bartók ne se montra aussi expérimental qu’avec cette œuvre.