James Ensor est né à Ostende en 1860. Sa ville natale d’Ostende, mais aussi Bruxelles, ont servi de terreau fondamental pour ses peintures. Au cours de cette promenade, vous découvrirez comment ces deux villes ont façonné son langage visuel.

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En résumé, James Ensor a grandi dans un pays où la monarchie n’en est qu’à ses balbutiements, où l’Église se bat avec acharnement pour défendre son influence, où l’évolution industrielle rapide marque le début d’une période de tensions sociales, un pays où les Flamands et les Wallons sont déjà en désaccord. L’équilibre politique, socio-économique et ethnique en Belgique est donc un thème récurrent dans les peintures d’Ensor.

Bruxelles l’a libéré de l’étroitesse d’esprit petite-bourgeoise et il s’y est fait beaucoup d’amis. Bruxelles était l’endroit idéal pour les jeunes artistes qui exploraient les nouvelles tendances. Son esprit anarchiste a une aversion pour les critiques, les politiciens, le clergé, les médecins et les juges. Mais il excelle dans la raillerie, linguistiquement parlant. La zwanze, à l’origine principalement présente à Bruxelles, était très populaire parmi les contemporains d’Ensor.

Faut-il le qualifier de sismographe hypersensible enregistrant l’avant-garde qui grondait dans les soubassements ou tout simplement de génie imaginant sa propre variante ?