- Kazushi Ono chef d'orchestre
- Javier Perianes piano
Écouter Mozart et Haydn, c'est revenir à la source de la symphonie. Non pas à sa naissance absolue, mais aux premiers porte-drapeaux dont le dévouement et les idées novatrices ont fait de ce genre l'un des plus importants de la musique classique. ...
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Écouter Mozart et Haydn, c'est revenir à la source de la symphonie. Non pas à sa naissance absolue, mais aux premiers porte-drapeaux dont le dévouement et les idées novatrices ont fait de ce genre l'un des plus importants de la musique classique.
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Lorsque Haydn est arrivé en Angleterre au début de l'année 1791, il était au bon endroit : Londres était une ville dynamique et prospère, avec un public avide de musique de pointe. L'université d'Oxford lui offre un doctorat honorifique à son arrivée, et le compositeur dirige sa 92e symphonie lors de la cérémonie. Il confiera plus tard à un ami : "Je me suis senti très ridicule dans ma robe. Mais je dois beaucoup à ce doctorat, je dirais même tout !". Quelques années plus tard, Haydn se montre à nouveau à la hauteur des attentes du public londonien avec sa Symphonie n° 103, et notamment son étonnante introduction pour timbales solo : "comme d'habitude, la symphonie comporte des traits de génie, tant dans la mélodie que dans l'harmonie".
En 1781, Mozart décide de faire fortune dans la bouillonnante Vienne et compose en quatre ans pas moins de 15 concertos pour piano, dont le Concerto pour piano n° 20 en ré mineur KV 466. Plus qu'une œuvre parmi d'autres, il s'agit d'une œuvre pionnière, avec un gros clin d'œil au dix-neuvième siècle naissant. La réaction de Joseph Haydn, qui a assisté au concert, témoigne déjà du succès de la première exécution : "Mozart est sans aucun doute le musicien le plus respecté de son temps !