Edvard Grieg, synonyme de la Norvège et de la musique folklorique nor végienne. Richard Strauss, ambassadeur des Alpes bavaroises. Deux compositeurs qui, outre leur talent musical, partagent un immense amour pour leur patrie.

Une passion qui devient presque tangible dans les deux œuvres présentées. Le public découvre d’abord la nature sauvage de la Norvège, avant de s’immerger une journée entière dans la splendeur naturelle des Alpes.

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À l'automne 1868, Édouard Grieg met la dernière main à ce qui s'avérera être son premier chef-d'œuvre : le Concerto pour piano en la mineur, qui fait désormais partie intégrante du répertoire pour piano. Bien que ce concerto suive le modèle classique dans une certaine mesure, Grieg mélange harmonieusement la structure avec les influences caractéristiques de la musique folklorique norvégienne. Il y intègre également son propre point de vue sur la nature et le tempérament norvégien. Et cette intention se vérifie à chaque interprétation, qui évoque immédiatement l'image de la Norvège dans l'esprit du public.

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En 1900, Richard Strauss écrit à ses parents qu'il a trouvé une nouvelle inspiration pour un poème symphonique, « qui commencerait par un lever de soleil en Suisse. » En 1915, ma Symphonie alpestre est finalement achevée.

La partition de ce chef-d'œuvre compte 23 intertitres et prévoit 123 instruments : « Au moins, maintenant, je maîtrise l'orchestration », a dû se dire Strauss lors des répétitions. Les riches combinaisons sonores évoquent des impressions cinématographiques d'une randonnée à flanc de montagne : vingt-quatre heures de splendeur naturelle, de la rosée scintillante de l'aube à la nuit tombée, en passant par un puissant orage, condensées en trois quarts d'heure de musique fascinante.